mercredi 23 mars 2011

Un collégien victime d'une agression antisémite en Isère: 8 mineurs interpellés



Collège Martin Luther King de Charvieu-Chavagneux (Isère). | Max PPP

"L'enquête est en cours" nous indiquait mardi le procureur de la République de Vienne, Matthieu Bourrette, revenant sur les faits.

Mercredi, on apprend, via Le Dauphiné, que huit mineurs ont été interpellés dans la matinée dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet suite à l'agression dont a été victime un élève du collège Martin Luther-King de Charvieu-Chavagneux jeudi dernier.

Peu avant 17h30 ce jour-là, cet adolescent de 15 ans de confession juive, qui se trouvait seul aux abords de l'établissement scolaire, a été pris à partie par plusieurs jeunes, avant d'être agressé physiquement et, selon ses déclarations, victime d'insultes à caractère antisémite.

Le procureur de Vienne développe sur Le Post : "Selon ses déclarations, cet adolescent a été frappé à coups de poings et de pieds -aucune arme n'a été utilisée- puis insulté notamment de 'sale juif'". Une agression qui a valu à cet élève quatre jours d'ITT.

Suite à la plainte pour violences déposée par cet élève, le parquet de Vienne a ouvert une enquête de flagrance pour violences aggravées avec les trois circonstances suivantes : la réunion, le lieu -aux abords d'un établissement scolaire-, et le caractère raciste ou antisémite de l'agression, "dans la mesure où nous avons des propos antisémites concomitants aux violences et que l'acte paraît totalement gratuit" nous expliquait également Matthieu Bourrette mardi.

"Reste maintenant à déterminer qui, parmi les jeunes présents, a eu un rôle actif, ou non" précisait aussi le procureur au Post mardi.

Si on ignore toujours, pour l'heure, l'origine exacte de l'altercation et les motivations des mis en cause, le procureur de Vienne nous indiquait mardi aussi que cet élève, "qu'il n'a aucune raison de ne pas croire", a également affirmé avoir déjà été victime d'insultes antisémites au sein, cette fois, de son établissement scolaire.

Recontacté mercredi par Le Post, le procureur de Vienne, qui confirme les huit interpellations, précise que les mineurs sont tous originaires de la région et "qu'un certain nombre d'entre eux" sont scolarisés dans le collège de la victime. Ils ont été placés en garde à vue.

mardi 1 mars 2011

Nancy: L'enseignante accusée d'avoir trop parlé de la Shoah porte plainte

Catherine Pederzoli avait été suspendue quatre mois et mutée dans un autre lycée...

Elle ne compte pas en rester là. Deux mois après son affectation dans un nouveau lycée à Nancy, Catherine Pederzoli, l'enseignante de confession juive qui avait été suspendue en septembre dernier notamment pour avoir consacré trop de temps à l'enseignement de la Shoah, a récemment porté plainte pour discrimination, indique à 20minutes.fr son avocat, Gyslain di Caro.

Catherine Pederzoli avait fait l'objet d'une enquête de l'Inspection générale de l'Education nationale à la suite d'une manifestation organisée par certains de ses élèves du lycée public Henri-Loritz en décembre à Nancy, lors d'un déplacement du ministre de l'Education nationale, Luc Chatel.
«Lavages de cerveaux»

Dans un rapport rédigé en juillet 2010, les inspecteurs avaient alors pointé des «manquements aux obligations de réserve, de neutralité et de laïcité», et reproché à l'enseignante l'«instrumentalisation des élèves» par des «lavages de cerveaux».

Les inspecteurs estimaient que Catherine Pederzoli consacrait trop de temps à l'organisation de voyages sur l'histoire des juifs en Europe centrale, comprenant des visites à des camps comme celui d'Auschwitz-Birkenau, dans l'actuelle Pologne.
«Shoah» au lieu de «génocide»

Ils notaient en outre que, lors de leur entretien avec la professeure, cette dernière avait prononcé 14 fois le mot «Shoah», «tandis que le terme à la fois plus neutre et juridiquement fondé de "génocide" n'(avait été) mentionné que deux fois, comme en passant».

«L’emploi du mot Shoah est pourtant recommandé dans le Bulletin Officiel de l’Education nationale du 17 juillet 2008», souligne Gyslain di Caro, estimant que les inspecteurs sont ainsi allés à l’encontre des instructions officielles. Selon l’avocat, le traitement qu’a subi sa cliente est disproportionné. «Les inspecteurs sont allés jusqu’à lui reprocher des faits dispersés en trente ans de carrière, dont un remontait à 1977», indique-t-il à 20minutes.fr Catherine Pederzoli avait été suspendue quatre mois, avec perte de salaire, avant d’être mutée dans un autre lycée.

Natalie Portman : "profondément choquée et dégoûtée" par John Galliano ! Je suis Juive et fière de l'être!!


Depuis quelques jours, le directeur artistique de la maison Dior, John Galliano , est en plein cœur d’un scandale. Attaqué en justice pour violences et insultes antisémites, le styliste tente de nier les faits alors qu’une vidéo accablante fait le tour du Web. Égérie de la marque, Natalie Portman s’est exprimée sur le sujet !

"J’aime Hitler et les gens comme vous devraient être morts aujourd’hui, vos pères et vos mères devraient être gazés", affirme le styliste John Galliano dans une vidéo amateur filmée au café La Perle , de Paris, et diffusée par le Sun.

Une séquence accablante pour le directeur artistique de la maison Dior, attaqué en justice pour violences légères et insultes antisémites et racistes depuis vendredi dernier. Suite à une altercation avec un couple parisien, puis à une seconde plainte déposée un peu plus tard, John Galliano a été appelé à comparaître hier au commissariat du IIIe arrondissement de Paris, où il a été confronté aux plaignants.

Dès les prémices du scandale, le créateur a immédiatement été suspendu de ses fonctions chez Dior et son avenir chez la marque devrait dépendre des suites de l’affaire. Cependant, la nouvelle égérie du parfum Miss Dior Chérie, Natalie Portman, a tenu à s’exprimer sur l’affaire, via un communiqué envoyé au New York Times.

"Je suis profondément choquée et dégoûtée par les commentaires de John Galliano sur cette vidéo parue aujourd’hui (lundi, ndlr), a déclaré la star oscarisée. À la lumière de cette vidéo et en tant que juive et fière de l’être, je refuse d’être associée à M. Galliano de quelque manière que ce soit. J’espère qu’au moins, ces terribles commentaires nous rappellent à quel point il est important de combattre et d’agir à l’encontre de ces préjugés encore existants, qui sont l’exact opposé de tout ce qu’il y a de beau."

Jusque-là, les seuls témoignages en faveur de la version de John Galliano, qui nie en bloc ce dont on l’accuse, viennent du patron et des employés du café, où tous les incidents précités ont eu lieu.