mercredi 31 mars 2010

Décès de Moshe GARBAZ, un des derniers survivants du Convoi 6

Nous avons la tristesse de vous annoncer le décès de Moshe GARBAZ, un des derniers survivants du Convoi 6 le Mercredi 31 Mars 2010 à l'age de 97 ans.




Moshè Garbarz était né en 1913 à Praga, un faubourg de Varsovie. Encore adolescent, il a émigré à Paris avec sa famille. Arrêté le 14 Mai 1941, il a été déporté par le Convoi 6 le 17 Juillet 1942, il a survécu plusieurs années dans des camps d'extermination. Après guerre, il est retourné en France, où il a gagné sa vie comme artisan maroquinier.

En 1983, il a publié avec son fils Elie, un livre de souvenir intitulé "Un survivant" aux Editions RAMSAY dans lequel Moshe Garbarz, un homme simple, un père, raconte à son fils, Elie, sa vie mouvementée : son enfance et sa jeunesse en Pologne, le racisme dont il a été victime quand il a dû émigrer en France, et puis sa déportation vers Auschwitz. Quand il arriva à Auschwitz, en 1942, Moshè Garbarz fut accueilli par les paroles sans espoir d'un autre déporté : " Ici, personne ne peut t'aider. Il n'y a pas d'organisation, tout le monde meurt, il te reste trois semaines à vivre. " Trois semaines qui ont duré trois ans. Moshè Garbarz retrace ces trois années, trois années placées sous les signes de l'horreur et de la barbarie. Au jour le jour, il nous raconte le travail forcé, la faim, les terribles bastonnades, son impuissance face à la mort de ses compagnons... Il eût été sacrilège, selon lui, de " faire de la littérature " sur Auschwitz. Aussi son récit est-il tout en transparence et en simplicité. Et c'est ce dépouillement même qui nous prend à la gorge. " Vais-je mourir demain ou tiendrai-je encore une semaine ? " telle était la question lancinante qui s'imposait à Moshe chaque matin. Aidé par une chance quasi miraculeuse, mais aussi par son héroïsme et sa lucidité, Moshe Garbarz sauvera sa vie cinq fois, dix fois, et finira par revenir chez lui. Le témoignage sobre et fort d'un survivant des camps. Un récit parfois insoutenable, dont naît pourtant l'espoir.
Les obsèques auront lieu le Mardi 6 Avril à 11h30 au Père Lachaise

lundi 22 mars 2010

Une «Liste de Schindler» en vente pour 2,2 millions de dollars


La seule copie privée de la «Liste de Schindler» établie par l'industriel Oskar Schindler pour sauver des juifs des camps de concentration, est en vente pour 2,2 millions de dollars (1.622.000 d'euros), a annoncé lundi le vendeur. «C'est le seul exemplaire restant aux mains d'un particulier», a souligné Gary Zimet, expert dans la vente de documents historiques, «et c'est peut-être bien le document le plus important relatif à la Seconde Guerre Mondiale».

La liste établie par Schindler et son comptable Itzhak Stern, rendue célèbre par le film éponyme de Steven Spielberg, est datée du 18 avril 1945 et est longue de 13 pages. Y figurent les noms de 801 personnes, avec leurs professions et dates de naissance. Zimet, qui anime le site internet MomentsInTime.com, a décidé de vendre le document au premier acheteur qui se présenterait, plutôt que d'organiser une enchère.

L'identité du propriétaire du document n'a pas été révélée. Sept différentes versions de la liste ont existé, et seules quatre autres subsistent encore, selon Gary Zimet. L'une se trouve au Musée américain de l'Holocauste à Washington, une autre aux archives fédérales allemandes à Coblence, et deux sont conservées au Memorial Yad Vashem en Israël, a-t-il précisé.

(Source AFP)

Des documents sur les dirigeants d'Auschwitz découverts près du camp

Le musée d'Auschwitz a annoncé lundi la découverte de documents concernant la vie quotidienne des gardiens et des commandants, dans le grenier d'une maison proche du camp de concentration et d'extermination tenu par les nazis pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Des historiens ont commencé à examiner ces pièces, qui comportent notamment des tickets d'alimentation, une carte et des certificats de décès, a précisé le porte-parole du musée, Pawel Sawicki.

Ces documents, plus de 200 au total, ont été retrouvés récemment dans le grenier d'une maison en cours de rénovation dans la ville d'Oswiecim (Auschwitz en allemand), dans le sud de la Pologne, où les nazis avaient construit le camp d'Auschwitz-Birkenau.

Plus d'un millions de prisonniers soumis au travail forcé, des juifs pour la plupart, ont péri dans les chambres à gaz ou succombé à la faim et à la maladie entre 1940 et 1945 à Auschwitz.

samedi 13 mars 2010

Holocauste: deux monuments en Pologne cibles d'actes de vandalisme


Des graffitis à caractère antisémite ont été inscrits par des inconnus sur des monuments à la mémoire de l'Holocauste, dans un ancien camp de concentration nazi situé en Pologne. Une enquête a été ouverte par les autorités.

Plusieurs graffitis dont "Jude Raus", qui veut dire en allemand "Juifs dehors", et "Hitler Good!" en anglais ont été découverts samedi sur un grand monument érigé dans l'ancien camp de Plaszow, près de Cracovie. Une petite plaque commémorative a également recouverte à la peinture d'une croix gammée et des mots "Jude Raus".

La découverte a eu lieu la veille d'une marche du souvenir destinée à marquer le 67e anniversaire de la liquidation du ghetto de Cracovie. Le 13 mars 1943, des soldats allemands lancèrent une opération de deux jours au cours de laquelle ils vidèrent le ghetto de Cracovie des quelque 16.000 Juifs qui y vivaient, et les envoyèrent à Plaszow et dans le camp de la mort d'Auschwitz-Birkenau.

Selon l'agence de presse PAP qui a cité une responsable de la police, Anna Zbroja, les autorités se sont rendues sur place pour déterminer la date à laquelle ces profanations ont été commises.